Transmettre – ou transformer – un vêtement, c’est le considérer à sa juste valeur. De la matière première extraite, à toutes les mains qui ont fait de notre vêtement un vêtement.
Faire renaître un habit, c’est aussi dire STOP à l’économie du gaspillage. Aujourd’hui, nous possédons en moyenne 7000 objets par foyer, soit 20 fois plus qu’il y a 200 ans.
En remettant le vêtement dans le circuit, on permet aussi à quelqu’un de combler un besoin et, peut-être, d’éviter un achat. Chaque article transmis représente donc une empreinte en moins pour la planète. Chaque petit geste nous rapproche d’une version améliorée de ce monde.
Recycler c’est bien mais upcycler c’est mieux !
Avec le upcycling (surcyclage en bon français !), rien ne se perd parce que tout se transforme.
En plus de son côté ludique, le upcycling permet souvent de porter plus de valeur à l’objet confectionné de nos propres mains. Et pas besoin d’être un as de la couture ou féru de bricolage : des solutions simples existent pour offrir le début d’une belle nouvelle vie à chacun de nos vêtements !
Retournez le pull puis découpez la forme du bonnet. Cousez les parties ouvertes. Voilà, un nouveau bonnet !
Découpez la forme de votre bavette dans la chemise. Pour le fermoir, cousez le bouton pression ou fixez simplement du velcro.
Mignon, n’est-ce pas ?
Découpez d’abord une jambe et cousez-en l’extrémité découpée. Collez une vieille ceinture avec de la colle chaude. Et hop, votre pochette unique est déjà faite !
Suspendez le soutien-gorges sur un cintre en réglant si besoin les bretelles. Remplissez les bonnets de graines pour oiseaux (bio, évidemment).
Il n’y a plus qu’à attendre du monde au balcon !
Découpez le tee-shirt sous les aisselles et à la base pour enlever les coutures. Démarrez d’un bord cousu (un des côtés) et coupez des
bandes de tissu d’environ 1,5 – 2 cm d’épaisseur sans aller jusqu’au bout, en laissant une marge de 3 cm environ.
Ouvrez le tee-shirt sur le bord qui n’est pas découpé, et coupez en reliant les découpes en diagonale. Roulez le trapilho en pelote, et voilà !
Donner, c’est offrir un objet auquel on a donné et on donne encore de la valeur. C’est faire plaisir à quelqu’un et se faire plaisir à soi-même en offrant une seconde vie à un vêtement. Et c’est se libérer d’un objet qui sera plus utile à quelqu’un d’autre.
Prêter, ça rend service aux amis. Entretien d’embauche, mariages et soirée déguisée : plutôt que d’acheter des tenues (ridicules) qu’on utilisera une seule fois, pourquoi ne pas organiser une soirée entre amis pour échanger des vêtements, que ce soit pour une occasion particulière ou pour la vie ?
De nombreux sites Internet et pages Facebook recensent des groupes de prêt, d’échanges et de trocs d’objets et vêtements en tout genre. Internet a parfois de bons côtés !
L’étoile montante du troc de vêtements en Suisse romande, c’est Sipy ! Le groupe d’étudiants organise des événements de trocs de vêtements et d’accessoires, à Genève et aux environs.
A Sion, « La Boutique » offre des vêtements de seconde main aux requérants d’asile qui en ont besoin. Une équipe bénévole y reçoit les vêtements donnés par la population, les trie, puis les met à disposition. Les vêtements pour ados et ceux pour hommes, en particulier de petite taille, sont toujours très recherchés.
Vendre un vêtement ce n’est pas seulement le rentabiliser. C’est aussi faire de la place dans son dressing et l’occasion de s’offrir un bon repas dans un resto local.
Il existe de nombreuses possibilités de devenir, le temps d’un instant, marchand de vêtements.
Le plus grand site de vente d’objets de seconde main en Suisse. Plus de 50’000 articles dans la catégorie vêtements et accessoires : c’est la caverne d’Ali Baba !
Petit tuyau (parce qu’on est sympa !) : n’envoyez jamais d’argent avant de recevoir l’article et privilégiez une rencontre avec le vendeur pour éviter les surprises.
Des centaines de pages et de groupes Facebook sont dédiés aux objets à vendre ou à donner près de chez soi.
On y trouve aussi des pages spécialisées pour les bébés, les articles de luxe, le vintage ou le sport.
Chercher, fouiller, chiner : c’est plaisant !
Jeter c’est mal, recycler c’est MIEUX !
La première option pour un vêtement qui n’est plus utilisable, c’est d’en faire des chiffons. Très utile pour les nettoyages ou la vidange de la voiture. Si vous ne vous sentez pas l’âme de faire du upcycling, pensez aux associations qui collectent des vêtements.
La Croix-Rouge Suisse
Très présente à Genève et à Fribourg, la Croix-Rouge collecte, répare et réinjecte les vêtements dans ses propres magasins seconde main, en Suisse.
Texaid
Entreprise internationale et leader du marché en Suisse, Texaid récolte 36’000 tonnes de textiles chaque année. Seul 5% est incinéré. Toutefois, ces vêtements sont revendus à l’étranger, la filière est donc difficilement traçable. D’un autre côté, cette entreprise ne fait qu’assumer la filière derrière notre consumérisme. A nous de faire les bons choix !
Quel est le cheminement de vos dons d’habits ?
Du sac déposé dans les containers aux Boutiques Zig Zag.
Une vidéo de la Croix-Rouge Fribourgeoise