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Cycle de vie d’un t-shirt

Si l’industrie textile figure parmi les plus polluantes au monde, c’est en réalité tout le cycle de vie du vêtement qui doit être pris en considération : fabrication, distribution mais aussi utilisation et fin de vie.

Chacun de nos gestes quotidiens a donc un réel impact !

FAIR’ACT s’est inspirée du contenu du jeu «Un t-shirt en filature» créé par ecoLive, avec le soutien d’éducation21,
de la Ville de Lausanne et de la Fondation de Famille Sandoz

5 m2 de champ

Waouh, la taille d’une salle de bains juste pour un t-shirt !

La production de coton couvre 2,4 % de la surface cultivable mondiale. En 2015, la production de coton fibre a presque atteint 26 millions de tonnes.

Pour en savoir plus

Alors qu’il est souvent cultivé dans des régions pauvres en eau, le plant de coton a besoin de beaucoup de précipitations. La moitié de la surface agricole dévolue à la culture du coton est irriguée artificiellement.

La production du coton en monoculture entraîne l’érosion du sol et la perte de la diversité des espèces. Pourtant, une biodiversité élevée dans les champs est directement bénéfique pour les cultures et augmente la fertilité du sol.

Graphique des payes producteurs de coton

 

Six pays fournissent près de 80 % de la production.

25 traitements chimiques

Joli cocktail !

25 % des pesticides et 10 % des engrais utilisés dans le monde sont déversés dans les champs de coton pour lutter contre les ravageurs, les champignons et différentes maladies.

Pour en savoir plus

Largement utilisés dans la culture du coton, les pesticides sont la source de problèmes environnementaux majeurs : contamination des eaux, intoxication des organismes aquatiques et de la faune sauvage ou encore perte de biodiversité.

1,2 kg de coton

Ça fait quand même beaucoup de matière pour un seul t-shirt…

Le coton récolté est négocié comme toutes les autres marchandises cotées en bourse : le marché du coton fluctue donc en permanence. Sur la période 2013-2014, le prix moyen au kilo du coton fibre était de Fr. 1.80.

250g de fil

Une rivière vert-mauve, c’est pas très beau à voir…

Plusieurs étapes sont nécessaires pour transformer le coton fibre en fil : c’est la filature.

Pour en savoir plus

Pour améliorer leur qualité et leur résistance, on aligne les fibres en les cardant (ce qui les démêle et les aère) et en les peignant. Le fil est ensuite enroulé sur des bobines, avant d’être vendu à l’usine qui réalise les étoffes.

L’étoffe est trempée dans un bain colorant : c’est la teinture. Elle contient de nombreux produits chimiques et des métaux lourds dont une partie finit dans les canalisations et les cours d’eau

L’étape de l’ennoblissement du textile fait subir différents apprêts au tissu pour lui donner certaines caractéristiques : brillance, imperméabilité, résistance aux UV.

22 ct.

À peine le prix d’un bonbon

La confection des vêtements se fait en grande partie manuellement, ce qui pousse les grandes enseignes à délocaliser leur production dans des pays tels que le Bangladesh, l’Inde, la Chine ou en Europe de l’Est, où les conditions de travail sont parfois indignes.

La question du salaire est déterminante : le salaire minimum légal couvre souvent à moins de 30 % le montant qui permettrait aux travailleurs de subvenir aux besoins de base. Pour un t-shirt, la couturière gagne grosso modo 22 ct.

Pour en savoir plus

Les pièces de tissu sont découpées en fonction du patron ; d’importantes quantités d’étoffe sont perdues à ce stade. Elles sont en partie recyclées (chiffons, feutre ou rembourrage pour les meubles), quand elles ne sont pas incinérées ou déposées dans des décharges.

Les pièces découpées sont ensuite assemblées dans un atelier de couture qui s’occupe aussi des finitions : pose de boutons, décorations particulières, couture des étiquettes.

Une fois repassés, les vêtements sont pliés et éventuellement conditionnés dans une housse en plastique.

29.- en magasin

On ne parle même pas d’un t-shirt à 10.-

Selon la campagne Clean Clothes, la répartition des coûts d’un t-shirt vendu à un prix de Fr. 29.- en Suisse est la suivante.

50 cycles de lavage

Des actes simples, mais importants

Le cycle « lavage – séchage en machine – repassage » représente 38 % de l’impact environnemental de tout le cycle de vie du t-shirt de notre exemple.

Nos actes font ici carrément la différence : laver moins souvent les vêtements, n’enclencher la machine que lorsqu’elle est pleine, laver à basse température, utiliser des produits de lessive qui ménagent les eaux, renoncer au séchage en machine et au repassage très énergivores.


Fin de vie

STOP ! Ne jetez plus un seul bout de tissu !

Un vêtement qui n’est plus utilisable et non transmissible est souvent considéré comme un déchet. En Suisse, nous en produisons 18 kg par habitant et par année.

Malgré que l’on peut considérer l’incinération des déchets comme une « valorisation thermique », aucune étude n’existe à ce jour sur la présence et l’impact des nanoparticules de métaux lourds (qui proviennent par exemple des teintures) qui sortent des fours et que nous respirons.

Eviter à tout prix le sac poubelle est essentiel. C’est le principe même de l’économie circulaire. Il existe une multitude de solutions pour donner une seconde vie à tout vêtement. Consultez nos astuces pour « Transformer »« .